Je n’ai pas la prétention de dire que je suis une fille bien sage car ça seraient faux. Comme tout jeune j’ai fais des bêtises. La dernière en date remonte à il n’y a pas si longtemps avant que Pomme ne me propose de venir habiter chez elle. Comme tous jeunes de mon âge j’aime sortir et faire la fête parfois bien arrosée. C’était il y a sept mois environ, un samedi soir. Un mec m’a offert à boire, il était beau et il paraissait gentil. Il a voulut que je le suive. Il disait qu’il voulait jouer avec moi. De nature joueuse je n’ai pas regardé plus loin que le bout de mon nez. Je ne me souviens pas très bien de ce qu’il s’est passé quand je me suis réveillé j’avais des bleus un peu partout et mes habits avait étés déchiré. J’étais loin de m’imaginer des répercussions. Quand ma cousine m’a proposé de venir habiter chez elle j’ai foncé me promettant de ne jamais parler de ce qu’il c’était passé avec ce mec. Je me suis tout de suite sentie libre avec pomme je savais que tout allait devenir différent. Avec elle je serais heureuse. Enfin jusqu’à il y a quelques semaines. Je ne sais pas ce qu’il sait passer. J’ai perdu le contrôle de ma voiture et j’ai foncé dans un arbre. Je n’aime pas beaucoup les hôpitaux je crois que les personnes qui ont dut me supporter l'on très bien remarqué. Cet accident m’a valu une opération ainsi qu’un genou abîmé. Mais le pire n’est pas là. Je suis enceinte. Comment ai-je pus passé a coté de cela? Un déni de grossesse. Je ne peux pas avorter cela fait maintenant sept mois. Je ne sais pas si je serais une bonne mère. Je ne sais pas comment on fait. Je ne veux pas ressembler à ma mère. Pomme travaille aujourd'hui pour ma part j'ai décidé de me rendre au port bien qu'avec des béquille je vais doucement je continus d'avancer. De plus c'est comme si mon corps n'était pas le mien. En l'espace de très peu de temps mon ventre c'est dévelloppé témoignant de ma grossesse. Arrivé au port je décide de faire une pause sur un banc tout en posant mes béquilles à mes cotés. Je ferme les yeux et je me laisse peu à peu envouté par le bruits des mats des bateaux qui s'entrechoquent les uns aux autres. Ce bruits m'a toujours procuré une sensation de liberté. C'est après un moment que je dis tout bas tout pour me donner du courage

"Tout va très bien se passer. Il faut que je continus d'y croire et..."


**BING**

C'était quoi ça? Oh ma tête. Hébété je regarde un peu plus loin pour m'appercevoir que c'est un ballon qui vient de se percuter sur mon coté gauche au niveau de ma tête. Je vois un garçonnet, dix ans environs courir vers moi avec son ballon tout en s'excusant. Se n'est pas de sa faute. Petite aussi ça m'arrivait que mon ballon me joue ce genre de tour. C'est avec beaucoup de douceur que je dis

"Se n'est pas grave allez retourne t'amuser mais un peu plus loin."

Le garçon s'en va en courant. Je porte une main à ma tête où je peux sentir une bosse commencé à apparaitre. C'était quand la dernière fois que je me suis ramasser un ballon de la sorte? Je devais avoir dix ans et c'était de la faute de Pomme. Enfin se n'est pas grave. Je sors de ma poche mon baladeur et je mets mes écouteurs dans mes oreilles tout en essayant d'oublier la bosse de ma tête.

“ Cueillez, cueillez vostre jeunesse ... ”

J'avais l'impression d'avoir dormi durant une longue partie de ma vie, à l'image de la belle au bois dormant. D'ailleurs cette idée m'arracha un sourire ce qui était non négligeable. Chaque matin était une épreuve ou dirais-je plutôt chaque réveil puisque je me retrouvais en nage après avoir fait le même cauchemar. Je revoyais Ella sur le lit d'hôpital, j'en arrivais même à ressentir de nouveau le contact de sa peau gelé, sans vie. Me redressant dans le lit, je passais mes mains dans ma chevelure trempée, puis j'essuyais quelques larmes qui avaient commencé à couler sans même que je n'y prenne garde. C'était ainsi que je m'éveillais tous les jours, le cœur lourd, emplis d'une tristesse infini. Toutefois, je pensais aussi à une autre personne ses derniers temps et je ne pouvais me le permettre. Je pensais à une patiente, que je ne supportais d'ailleurs pas du moins c'était ce que j'avais toujours pensé mais, voilà qu'à présent j'avais cette irrémédiable envie de la protéger et cela n'était pas bon pour moi. « Pas d'attache ... » Murmurais-je alors. Cela n'avait jamais été bon et ce l'était encore moins aujourd'hui. Regardant mon radio-réveil, je me rendais compte de l'heure qu'il était. J'avais dormi plus de douze heures et je devais par conséquent me lever. J'avais enchaîné heure sur heure durant ma dernière garde et pour cause elle avait duré 72 heures. D'une certaine façon j'avais été heureux de pouvoir m'occuper d'autres patients que de ma petite chieuse mais, d'une autre façon je m'en inquiétais. Ne pas l'avoir vu durant les dernières 48 heures me rendait totalement nerveux. Soupirant, je me levais du lit pour pouvoir me doucher mais, aussi prendre un petit déjeuner. Je devais profiter des journées de repos que j'avais pour penser à autre chose mais, aussi pour me reposer. Il était clair que j'en avais fort besoin. Le visage que je percevais dans la glace n'était pas le mien, du moins c'était mon impression. Mes traits étaient durs mais, aussi froid. J'avais l'impression d'être soudainement devenu un panda durant la nuit, deux énormes hématomes avaient pris place autour de mes prunelles d'un bleu très sombre. Il ne fallait pas sortir de Saint-Cyr pour se rendre compte que je manquais cruellement de sommeil. Un second soupire s'extirpa d'entre mes lèvres lorsque je décidais de laisser tomber mes vêtements pour pénétrer dans la bouche. Mes muscles commençaient à s'endormir avec le contact de l'eau chaude. J'avais cette impression de me rendormir peu à peu. D'ailleurs mes prunelles devaient lourdes et je pouvais entendre son rire mais, aussi sentir le contact de sa peau brulante. « Ella ... » Avais-je alors prononcé dans un soupire. Bien sûr, je savais qu'elle n'était plus parmi nous mais, cela me faisait terriblement du bien de savoir qu'elle pouvait être là. « Je serais toujours là Erza ... » Avais-je alors entendu. Rouvrant mes prunelles emplies d'espoir, je me rendais compte que la situation tournait soudainement au ridicule. Je n'avais fait que fantasmer en la croyant ici près de moi, en croyant l'entendre. Je n'étais qu'un sot qui manquait cruellement d'amour mais, aussi de chaleur humaine. Depuis Ella je m'étais renfermé, j'étais devenu l'homme que j'avais été. Comme l'on dit souvent "chasser le naturel, il revient au galop" et c'était sans doute la vérité pour moi. Enroulant une serviette autour de ma taille je me faufilais dans le vouloir afin d'atteindre ma chambre pour me vêtir rapidement. Un jean, une chemise blanche et des chaussures de marches semblaient bien suffisant. Il fallait que je sorte de toutes les façons de cet appartement pour me changer les idées.

J'avais pris l'initiative de vivre dans un immeuble près de l'hôpital et c'était non sans mal que je m'en éloignais. L'idée d'aller voir ma petite chieuse avait été grande mais, c'était en me pinçant les lèvres mais, aussi en faisant de grandes enjambées que je m'en éloignais le plus possible. Alors que j'arrivais devant mon café préféré, je m'arrêtais, hésitant, ne sachant si je devais prendre quelque chose. J'avais pour coutume de ne pas commencer une journée sans mon moccha - café que j'achetais toujours chez Starbucks Coffee - mais, aussi sans mon cookie et aujourd'hui je n'avais pas envie de déroger à la règle mais, généralement je ne mangeais plus de la journée par la suite. Soupirant, je ne savais quoi faire. Aurais-je le temps de manger par la suite durant la journée ? Sans aucun doute. Si ce n'était que mon seul repas dans la journée c'était surtout à cause de mon emploi du temps à l'hôpital. D'ailleurs j'étais bien amaigri et j'avais besoin de reprendre des forces. Je devais bien l'admettre, depuis quelques jours, voir quelques semaines, je négligeais ma santé et par conséquent mon hygiène de vie. Soupirant, je poussais les portes du café puis, je les enfonçais dans mes poches. Après un bon quart d'heure d'attente, j'avais enfin mon sésame ! Ressortant je m'en allais, marchant et peu désireux de rester sur place. Je ne savais pas encore ou mes pieds m'emmenaient mais, c'était bien loin et à l'exact opposé de l'hôpital. Alors que je me perdais dans les méandres de mes sombres pensées, je me rendais soudainement compte que j'étais arrivé au port. Fronçant légèrement mes sourcils et me mordant la lèvre inférieure, je m'avançais près du rebord pour laisser mon regard s'accrocher quelque part dans les profondeurs de l'océan. Perdu une nouvelle fois dans mes pensées je percevais à peine les sons autour de moi lorsque celui d'un ballon reteint mon attention. Tournant ma tête je remarquais une jeune femme légèrement sonnée. Elle venait de se prendre le dit objet en plein visage. Grimaçant je m'en approchais doucement, hésitant, je devais bien l'admettre. J'étais bien entendu en repos mais, il me devait d'intervenir lorsqu'une personne était blessée. Bien sûr, je ne pouvais pas le savoir de là où je me trouvais et c'était pour cela que j'arrivais près de la jeune femme. Il ne m'avait fallu que de quelques minutes pour remarquer qu'elle était enceinte mais, aussi qu'elle me disait quelque chose. L'écoutant parler à l'enfant, un sourire était apparu sur mes lèvres. Elle avait déjà l'instinct maternelle, je pouvais le sentir simplement dans l'intonation de sa voix. « Bonjour, est-ce que vous allez bien ? J'ai pu remarquer le choc que vous avez eu à la tête et je me demandais si ... si tout allait bien. » Je me sentais soudainement stupide d'avoir abordé ainsi une inconnue bien que j'avais l'impression de l'avoir vu quelque part ...

Petite mon baladeur était à mes yeux comme un fidèle ami. Quand mon père tapait sur ma mère et quand ils criaient tout les deux mon baladeurs m’apaisait quand Pomme n’était pas là. La musique avait le pouvoir de me faire évader de mon univers. Grace à elle j’oubliais tout ce qu’il se passait autour de moi et j’avais l’impression d’être comme un oiseau qui vole par dessus les nuages en quête de nouveaux voyages vers un monde meilleur. Avec les écouteurs dans les oreilles je n’ai pas immédiatement remarqué la présence de cet homme juste en face de moi. Il parle. Sa voix est lointaine et elle est couverte par la musique. J’enlève un de mes écouteur pour entendre la fin de sa phrase. Si tout allait bien? Pourquoi j’ai l’air d’aller mal? C’est mal poli d’écouter la musique quand on parle donc j’enlève l’autre écouteur avant de dire

« Bonjour. Je vais bien. Se n’étais qu’un ballon. Si vous saviez le nombre de ballon que je me suis ramasser en pleine face aucun ne m’a jamais tué. La preuve je suis encore là à parler. »

Mon visage s’illumine d’un petit sourire rassurant. Bien que ça fasse mal je ne suis pas de nature à me plaindre pour un oui ou pour un non. Il y a des choses bien plus grave que ça. Plus je regarde cet homme plus j’ai l’impression de l’avoir déjà croisé quelques part. Mais où en voilà une bonne question. Je ne suis pas le genre de fille à avoir une mémoire photographique. Loin de là je suis plus tête en l’air qu’autre chose à certains moments. Cependant une petite étincelle vient s’imposer en moi. Cet homme travail à l’hôpital.

« Vous avez l’air fatigué. Vous ne vous souvenez certainement pas de moi mais on c’est déjà rencontré à l’hôpital il y a quelques semaines juste après mon accident de voiture. Vous vous étiez trompé de chambre. »

“ Cueillez, cueillez vostre jeunesse ... ”

Cela faisait longtemps que je n'étais pas venu au port, pourtant j'avais pour coutume de m'y rendre avec Ella. D'ailleurs j'avais même loué un bateau pour nous éloigner un peu de l'effervescence de Miami. Nous avions passé une si belle journée que j'avais décidé de lui en offrir un pour son anniversaire, d'ailleurs je pouvais l'apercevoir de l'endroit où je me trouvais. Elle avait été si heureuse, nous avions vogué sur les eaux entourant Miami de nombreuses fois par la suite, cela avait été des moments merveilleux que jamais je n'oublierais. Depuis son départ, je n'étais plus jamais revenu mais, aujourd'hui mes pieds m'avaient amenés jusqu'ici et je devais bien admettre que j'étais submergé par de la mélancolie. Mon regard s'accrochait au large, j'adorais regarder ses étendus d'eau, cette immensité qui s'offrait à moi. À présent, ce n'était plus le cas. J'avais l'impression que cette immensité allait m'aspirer et me retenir. J'allais être piégé, manqué d'air et cela m'angoissait. Alors que je déposais de nouveau mon regard sur ce bateau qui m'avait appartenu, des souvenirs remontaient dans mon esprit. Secouant légèrement la tête pour les laisser se dissiper, je déposais mon regard sur la jeune femme que je dominais du regard étant donné qu'elle était assise. Je détestais cela et je lui demandais donc si je pouvais m'asseoir à ses côtés. « Puis-je ? » Lui chuchotais-je alors, en m'asseyant par la suite à ses côtés. Le fait qu'elle m'avait dit qu'elle se portait bien me rassura peu à peu, j'étais bien heureux et soulager de la savoir bien portante. Bien sûr je ne l'avais pas examiné mais, en la regardant avec attention, je remarquais que ses pupilles étaient totalement réactives. « Vous ne souffrez pas de vertiges ? Vous avez mal ? Je peux jeter un coup d’œil si vous le désirez. » Son humour et sa joie de vivre me faisait sourire. Je n'avais pas pour coutume de rencontrer des personnes joyeuses, de rencontrer des personnes tout court d'ailleurs. J'étais un jeune homme solitaire, je passais mon temps hors de l'hôpital seul, quasiment tout le temps.
Elle aussi m'avait dit quelque chose. C'était étrange de visualiser le visage d'une personne sans pouvoir y mettre un nom. D'ailleurs je ne savais toujours pas qui elle était et je n'avais pas encore pris la peine de me présenter. Cela était véritablement impolis et une fois qu'elle aurait achevé sa tirade, j'allais immédiatement dire qui j'étais. Esquissant un doux sourire avant de prendre une gorgée de mon moccha, je laissais une nouvelle fois mon regard se perdre quelque part dans l'océan. Je commençais à greloter étant donné que j'étais de nature frileuse, alors je me réchauffais les mains en faisant rouler mon gobelet entre celles-ci. « Je me souviens oui, vous étiez à l'hôpital il y a peu de temps. Je me nomme Erza Gabriel. » Lui avais-je dis en souriant une nouvelle fois. Je ne me souvenais pas de la dernière fois où j'avais autant souris. Cette journée promettait d'être bonne, du moins j'en avais l'impression. Le jeune enfant était parti, cela me paraissait d'ailleurs étrange que des parents amenaient leurs enfants joués au ballon au port. Ce n'était pas un endroit sûr, de plus leur ballon pouvait tomber dans l'eau. Fronçant les sourcils, j'étais soulagé de ne plus le voir. Pinçant mes lèvres, je m'apercevais que la jeune femme arborais des écouteurs, ils pendaient autour de sa nuque. « Pardonnez-moi, je vous ai dérangé alors que vous étiez occupé. Je vais vous laisser. » Légèrement gêné, rougissant même, je me levais du banc ne sachant où aller.

Petite j’avais toujours cette allure de dure à cuire. Quand on me mettait avec des garçons je savais comment me défendre et surtout comment m’imposer. Quand on me mettait un ballon dans les jambes je savais comment marqué. D’ailleurs enfant je rêvais parfois de jouer au niveau professionnel mais il ne faut pas rêver. Le fait d’avoir mal quelques part n’est pas quelques choses qui m’a empêcher de faire quelques choses. La douleur est là. Si on a mal c’est que l’on est vivant. C’est le jour où nous n’avons plus mal qu’il y a un problèmes, un truc qui cloche. C’est au bout d’un moment que je dis avec beaucoup de douceur dans la voix


« Ma tête me fait mal mais se n’est pas grave. J’aurais seulement une bosse pendant un petit moment. »

J’éteins entièrement mon baladeur. C’est mal poli de garder les écouteurs surtout quand on se retrouve avec une autre personne. Pomme n’appréciait pas trop quand je les avaient tout le temps aux oreilles. Il se présente. Il s’appel donc Erza. Je dis

« C’est très joli comme prénom Erza. Moi c’est Joyce, Joyce Sullivan. C’est vrai il y a peu de temps j’étais à l’hôpital. Je suis contente d’y être sortit. Je préfère me retrouver en pleine nature plutôt que d’être renfermer entre quatre murs cloué dans un lit sans pouvoir respirer par sois même et avec un tube dans la bouche. »

Il se lève. Il semble gênait de m’avoir déranger. Je ne peux m’empêcher de dire

« Vous ne me gêné pas au contraire si vous voulez restez un peu là vous savez je n’ai jamais fais de mal à quelqu’un sauf peut être à certains mecs de mon ancien quartiers mais c’était pas forcément moi qui commençaient. »

Tout comme pour prouver qu’il ne me dérangeait pas j’enlève ma veste et lui mets d’office sur les épaules après lui avoir fais signe de se r’asseoir. Elle est assez chaude et très peu féminine que l’on pourrait presque croire qu’elle est à mon interlocuteur

« Vous semblez frigorifier. Moi je n’ai pas froid donc je vous la prête ma veste. »